"...TA PETITE CHIENNE" - PROSET II
Cette phrase achève ce moment de re-séduction pour nous accélérer vers l’inéluctable « saturnale ». Nos deux pupilles explosent au sein de nos regards, avides de sensations. Nous nous déshabillons dans une frénésie de caresses et de baisers désordonnés pour nous retrouver rapidement offerts l’un à l’autre.
Je suis terriblement dur.
Je me sens le mental condottiere, l’âme de celui qui veut marcher sur Rome ; je suis incandescent, j’ai l’envie irrédente d’annexer ce corps au mien mais avant, avant, je veux goûter la belle à ma façon, si particulière.
Je demande à Laure dévêtue de se mettre à genoux sur le divan, poitrine contre dossier … J’écarte alors légèrement ses genoux tout en massant son dos d’une caresse pressante des épaules vers ses reins… Je mordille légèrement puis lape ses fesses, puis je descends pour atteindre l’extrémité de sa vénus, je la lèche légèrement comme le ferait un canidé, je la lape plus intensément en alternant passages au sexe et à l’anus de la pointe de ma langue.
Laure gémit, se cambre sans pour cela troubler ma douce morsure. Puis je concentre ma bouche sur son recto tout en activant mon majeur sur son bouton d’amour. Laure gémit de plus belle sous mes sensuels assauts, mais je continues inlassablement, elle gémit plus fort, me demande « tu aimes me faire... Tu aimes me lécher ? Tu aimes que je m’offre sans pudeur ? » Oui Laure est très onirique, même dans le sexe… Alors je continue pendant dix minutes, peut être quinze… jusqu’à sentir un tressaillement sur tout son corps, une ondée fabuleuse qui semble naître de son abdomen pour secouer tout son corps, elle jouit une première fois sous mon doigt.
Je me redresse vers elle en lui mordant doucement les épaules aux extrémités osseuses. Je lui lèche le cou toujours derrière elle tout en prenant mon sexe par ma main droite, derrière elle, pour lui caresser le bord des lèvres. J’alterne caresses vaginales et anales, la main gauche posée sur une de ses fesses. Je la caresse entre les fesses puis je reviens au bord de ses lèvres jusqu’à ce qu’elle m’implore de l’enfoncer… Je fais mine de ne pas entendre jusqu’à me positionner parfaitement pour, d’un coup d’ampleur, aller jusqu’au fond d’elle. Elle trésaille, surprise. Je me retire et elle gémit par manque, elle veut de nouveau être emplie durement. Je récidive par une pénétration plus intense encore, elle se cambre comme pour mieux accueillir mon sexe large et légèrement recourbé. Je réitère ces pénétrations « uniques » comme pour lui insufler que c’est moi qui donne le tempo. Puis j’entame un mouvement plus classique de va et vient en elle, l’attrapant par les cheveux, d’une part, et de l’épaule, d’autre part.
« Fais ce que tu veux de moi. Je suis à toi. Je suis complètement offerte.
Tu es ma petite chienne ?
Oui je suis à toi, … suis ta petite chienne. »
Je continue le mouvement tout en détachant la ceinture de mon pantalon défait sur le sol. Elle gémit en sentant ma ceinture scindée autour de sa taille nue, une ceinture à la boucle froide frappée Prada qui me sert à l’« arnacher », à la tenir comme une « monture de joie ». Ma pouliche trésaille de plus belle et j’accélère, j’intensifie en me concentrant sur de profondes respirations pour prévenir l’irréparable…
Je m’exalte alors : je me connecte à la force universelle, je suis Ouranos fécondant Gaïa, le chariot irrépressible du tarot, l’invincible leader, fulgur, le pilote de l’incandescente Mars insufflant le feu sur Vénus, je suis l’Alpha, le Yang, celui qui initie, agit, fait, surplombant le champs de bataille des sens. Ma « petite chienne » pénétrée assidûment se lâche dans une nouvelle saccade libératrice, une explosion d’énergie qui imprègne tout mon être, m’emplit de sensations comme si j’aspirais sa belle âme… Je sens alors en moi le flot de ses pensées, ses peurs, ses envies, sa douceur, … Puis ses gémissements deviennent une série de souffles, d’essoufflement marquant son désir de pause. … Je m’exécute.
Nous reprenons nos esprits parmi les vêtements épars.